Beaucoup de gris pour rien
Il y a d'abord le ciel qui déverse sur nos âmes, sous des kilomètres de nuages cendrés, tous les litres qu'il a oublié de soupoudrer cet hiver sur les montagnes.
Il y a, mais passons, cet erzatz d'hôtesse de l'air des années 50, venue faire sa révérence outre-manche dans un tailleur qui l'efface comme une mine sous la gomme.
Il y a une compagnie de danse, pas drôle du tout, qui agite ses 5 danseurs dans une chorégraphie qui ennuie. Aucune sensibilité, aucune poésie, aucune profondeur. La danse contemporaine dans ce qu'elle a de plus ordinaire et pompeux à la fois. Trois décors, trois costumes pour trois fois rien. Dégrisés, on applaudit pour la sueur des danseurs. Au Cuvier parfois on se demande comment est goupillée la programmation... Enfin bref...
Heureusement qu'il y a la vie, qu'il y a l'amour, et même si les mauvaises nouvelles virent au rouge sang par deux fois en deux jours, on hisse le rose aux joues et on s'apprête à recevoir la jolie vague bleu-océan que la compagnie paul les oiseaux a travaillée pour nous. C'est dans l'air, c'est ce soir au Carré des Jalles à Saint Médard.