Richard o nu
Finir le week end dans une petite salle obscure de Bordeaux, enfoncée dans un fauteuil confortable, rire et sourire aux péripéties de Richard et de son grand échalas d'acolyte à vélo, voilà une jolie façon de voir le jour tomber.
A visionner Richard dans sa quête éperdue des plaisirs physiques, un autre homme m'est venu à l'esprit : Truffaut et son homme qui aimait les femmes. Charles Denner 1977/Mathieu Amalric 2007, même combat. Et deux hommes à terre, terrassés. Le film de Damien Odoul, c'est la version trash mais non moins poétique de ce marathon de l'amour. Performance d'acteur, traversées de Paris en amazone sur le porte-bagage du vélo de son rabatteur, Mathieu Amalric s'éclate. Vive le cinéma français, brut, à prendre ou à laisser.
Et le romantisme dans tout ça, le voilà, il arrive avec William boyd et son savoureux roman d'espionnage "la vie aux aguets", dévoré en une journée avec force tasses de thé. En vrac, c'est un épisode de la guerre assez méconnu, une histoire d'amour clandestin et codé, la découverte d'une mère par sa fille sur fond de manifs contre le shah d'Iran et de procès de la bande à baader. Un va et vient entre 1941 et 1976 orchestré par l'écrivain anglais le plus glamour de sa génération, on en redemande....
C'était la revue de presse de l'ange qui passe...