green me please
On le sent un peu partout, cela devient palpable mais encore fragile. Le printemps ne saurait tarder. Il est encore timide certes, l'hiver gifle encore parfois histoire de bien nous recaler dans le calendrier mais les coups sont moins bas, moins traitres. On se voit déjà pieds nus dans l'herbe mais là, c'est de l'inconscience pure. Alors on commence à cueillir des branches de fruitiers en fleurs, un peu de mimosa, quelques pâquerettes. Dans la maison, on ouvre un peu plus souvent les fenêtres, on dépoussière, on commence à faire le tour des plaids qui ont traîné tout l'hiver sur les canapés pour les laver et les faire sécher aux premiers rayons du soleil. Mais pour le moment c'est sur la pointe des pieds que le vert réapparait alors on le traque, et si le vert naturel nous fait encore défaut, les objets, la déco et son armada de carton, plastique, porcelaine, tissu et autres matériaux nous fait des clins d'oeil vetyver.